Offre d’emploi CDD 6 mois

LEPMI, Grenoble et société Aperam

 

Contexte: La société Aperam fabrique des aciers inoxydables, des alliages et des aciers électriques. Elle est certifiée Responsible steelTM et s’engage à réduire sa consommation d’énergie, ses émissions de CO2 et son impact environnemental. Ce dernier objectif passe entre autres par une évolution dans la gestion des consommables, des procédés de traitement de surface et des effluents et co-produits générés.  

Plus spécifiquement, Aperam utilise de l’acide chlorhydrique concentré, HCl à 35wt%, pour acidifier en continu certains bains de décapage. Les réactions chimiques ayant lieu dans ces bains conduisent à une diminution de l’acidité devant être compensée par ajout de HCl à 35 wt%. Dans le même temps, de part les réactions de décapage, les bains se chargent en ions Fe(II) et Fe(III), pour lesquels aucun procédé de recyclage en interne n’est actuellement mis en place. Dans un souci de diminution des impacts environnementaux, Aperam cherche à augmenter la concentration en HCl des bains usés, tout en maintenant en solution les ions Fe(II) et Fe(III) qui sont indispensables aux opérations de décapage, afin d’obtenir une boucle vertueuse permettant de réinjecter ces bains « rajeunis » en tête de procédé de décapage.

Dans le cadre d’une collaboration avec le laboratoire LEPMI, trois pistes pour concentrer HCl et les ions fer sont au stade d’étude préalable et doivent être testées à l’échelle laboratoire afin d’évaluer leur potentiel. Ce travail sera effectué au LEPMI, en lien constant avec Aperam, sous la direction conjointe des Dr. Isabelle Billard (LEPMI) et Ismaël Guillotte (Aperam).

Sujet de recherche : La première méthode repose sur l’emploi de systèmes biphasiques aqueux (ABS) à base de polymères non toxiques, pour retirer des bains usés une partie de l’eau indésirable. Pour ces systèmes, déjà testés par ailleurs dans le cadre de la collaboration Aperam/LEPMI, il s’agira de déterminer les quantités d’eau extraites en fonction des concentrations en HCl et fer des solutions initiales, et de déterminer le plus précisément possible la composition exacte des phases hautes et basses des ABS ainsi formées. La question du recyclage du polymère sera également abordée.

La seconde méthode repose également sur l’utilisation d’ABS, à base cette fois de liquides ioniques (LI) mélangés à des sels inorganiques classiques. Dans ce cas, l’intérêt du système repose sur les très petites quantités de liquide ionique et de sel nécessaires pour induire deux phases. En effet, les essais déjà effectués montrent que des mélanges aqueux contenant seulement 2wt% de LI et 2wt% de sel conduisent à un ménisque, permettant d’envisager l’extraction d’une certaine fraction de l’eau présente. De même, il s’agira d’étudier la composition des phases hautes et basses et de déterminer les quantités d’eau éliminées en fonction de la composition des bains usés.

La troisième méthode se démarque des deux précédentes car elle est basée sur l’emploi d’hydrogels. Diverses compositions d’hydrogels seront évaluées pour leur capacité à retenir l’eau sans retenir - si possible- H+, Cl- ou les ions fer. L’intérêt de cette méthode repose sur sa facilité de mise en œuvre et la recyclabilité des hydrogels, qui est bien connue.

Profil recherché : Vous êtes chimiste de formation, de niveau 3ème année d’école d’ingénieur ou équivalent, ou 2ème année d’IUT avec des compétences en chimie des solutions et méthodes analytiques (RMN quantitative, dosages d’ions etc.).

Informations complémentaires : rémunération en fonction du profil. Contrat CDD 6 mois. Merci d’envoyer CV et lettre de motivation à I. Billard et I. Guillotte.

Contacts : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. et Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.